Le Royaume de Pâ de la Terre Souveraine

Pâ le choix

Nous avons une opportunité unique, des conditions que d’autres avant nous n’avaient pas la chance d’avoir. Ils ont servi d’exemples, apportant chacun les briques pour que nous arrivions à notre point de départ. Si le peuple est incapable de se réunir pour une juste cause en 2023, avec les moyens de communication instantanés, on devrait se demander comment ils ont fait au XVIIIème siècle, pour s’organiser entre paysans en dehors des heures de travail pour la fameuse révolution. Une fable pour adultes crédules.

De quoi avoir peur ? Je pourrais tout perdre. Passer pour un fou. Ce n’est pas grave, ça fait longtemps que les gens qui se qualifient de normaux me qualifient de fou. Le regard des autre. Perdre ma maison ? Dormir dehors ? Mourir ? Ne suis-je pas déjà un cadavre depuis le début ? Dois-je avoir peur d’essayer de vivre ou rester de plus en plus mort ? Le choix est vite fait. On n’avance pas en faisant des moitiés de Pâ, on pose le pied quelque part pour aller vers sa destinée. J’ai effectué un pas complet, commencé à courir vers le Graal. Vous savez maintenant pourquoi je ne peux plus revenir en arrière : sinon, tout ce que j’aurais compris, vécu et écrit serait faux. Mais comment pourrais-je avoir tort à propos de mes perceptions ? Ce qui adviendra est écrit et nous continuons d’y ajouter des mots. J’ai hâte de continuer à découvrir tout ce qui a été prévu pour nous. Et si je décidais d’être enfin le héros de ma vie ? Pas seulement le personnage principal par temps de présence, qui s’apparente à un téléspectateur passif attendant de subir le prochain événement. En général, il a plus souvent la mauvaise surprise d’avoir un paiement imprévu qu’un gain d’argent inespéré. Est-ce que la vie se résume à l’observation d’une tragédie ennuyeuse ? Que commencerait par faire un héros ? Choisir sa destinée.

Êve, chevalier du Phénix Enchanteur

Demain tout ira mieux tu verras…

Dans ce monde incertain, qui se délabre un peu plus chaque jour, comment imaginer un avenir viable pour les générations nouvelles ? Que serons-nous dans dix ans ? D’année en année, nous voyons clairement l’étau ce resserrer. Certains n’y voient rien, « jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… ». Et on reste là, bêtement, à attendre la fin. La spiritualité, les mots doux, et la pensée positive, comme seul pansement, pour une plaie qui me semble pourtant bien béante. Mais que faisons-nous concrètement à part pointer du doigt ce que tout le monde sait déjà ? Le mensonge est partout. Ici, c’est le monde à l’envers ! L’information est une distraction de plus, un os à ronger, pour garder encore un peu plus les esprits prisonniers. Consentir à l’absurdité c’est comme donner notre pouvoir personnel à la société. N’oubliez pas, « l’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage ».

Réapproprions nous nos Vies!! Désobéissons à tout ce qui est injuste. Émancipons nous de ce système anti vie. Réorganisons nous, faisons fleurir nos communes, plantons des arbres aux fruits sucrés… Reprenons notre pouvoir sur nos vies, bâtissons un avenir simple mais serein. Réunissons nous a nouveau, comme aux temps anciens, pour construire ce futur ensemble. Rêvons de ce nouveau monde, croyons profondément en nous et en nos rêves. Faisons de nos communes, de « Nouvelle Terre Souveraine ». Ensemble, ré-enchantons « Le Royaume »…

Il y a deux possibilités devant moi.

La première est de garder ce regard d’adulte, être conscient du mensonge généralisé, tout en continuant à y consentir, malgré moi. Miser sur la probabilité que tout s’arrange dans ce paradis désenchanté. La seconde est de retrouver ce regard d’enfant, cette insouciance, cette légèreté. Vivre en s’amusant. Croire en la providence. Rê-enchanter le monde, écrire l’histoire, réinventer la légende, le conte de fées…

J’ai donc décidé de reprendre ce pouvoir, le faire mien à nouveau. Et pour cela, j’ai choisi la Voie Royale.

Thôt, Chevalier de l’Ankh

La métamorphose est la clé

« Je suis fatiguée de faire semblant d’être heureuse.

Je suis épuisée de cette fausse réalité que j’ai acceptée pendant trop longtemps. Tout est si ennuyeux dans ce monde, monotone et mort… Je veux que ce jeu s’arrête, que cette réalité anormale cesse d’exister. Je veux sortir l’humanité de sa prison. J’ai retrouvé la foi, le feu royal qui brûle en moi. Et maintenant je suis impatiente de vivre. J’ai construit mon avenir et tous ceux qui se reconnaîtront dans cette vision de la réalité.

Vivre libre. C’est très ambitieux, mais à travers des yeux d’enfants tout est possible. Un jeu auquel tout le monde peut participer, ou s’en inspirer. Avec le but d’amener l’humanité vers l’amour inconditionnel. La vie telle qu’on devrait l’imaginer, un monde paradisiaque, rempli de création divine, avec du sens, empli de joie profonde, de vibrations intenses et d’amour pur, jusqu’à l’infini.

Cleolya, Chevalier du dragon de la Materia Prima

Insouciance

Il est temps que l’humanité ressuscite

Naître à nouveau de ses cendres brûlantes

Sortir de nos rôles et de la Réussite

Observer le monde et son âme vivante

Une occasion nous est accordée alors

Commençons tous ensemble une nouvelle partie

Initier une quête, trouver un trésor

Amusons-nous volontiers jusqu’à la lie

Ne cherchez pas à déterminer des règles

Ce petit jeu jouons-le toute la vie

Et découvrir une éternité espiègle

Amalya, Chevalier du Vent

La complainte de Sarropy

Je suis Sarropy, comme Rê m’a rêvée dans un récit doré au treizième siècle. J’étais presque absente de cette dimension triste, vide, délaissée, oubliée de tous, sauf des habitants du village forcés de passer devant moi chaque jour. Mais me voyaient-ils encore ? En l’an de grâce 2000, des âmes charitables ont fondé une association pour la défense de mon corps et de mon parc. Hélas, les demandes qu’elles ont formulées pour que l’État prenne soin de moi ou qu’il exproprie mon maître fantomatique sont restées sans réponse. Il semblerait qu’à l’heure actuelle, dans cette réalité, il soit mort ou n’ait jamais existé. Ses héritiers virtuels ne daignent même pas répondre. On me laisse ainsi, abandonnée dans un coin, telle une vieille relique. C’est ainsi que l’on traite les anciens dans ce monde qu’ils osent qualifier de civilisé, d’humain. En 2005, je fus honorée du titre de « Monument Historique » par les hommes à cravate. Mais ils n’ont pas remplacé mes fenêtres. Pour ce qui est de ma santé, rien n’a changé, je continue à me dégrader de plus en plus rapidement. Les humains de cette époque sont indignes, fourbes et obscènes. Je me demande parfois si ce n’est pas ce monde lui-même qui part en poussière ! Mes terres sont devenues une zone morte possédée par un envahisseur absent qui ne m’a jamais souhaitée ni aimée. En l’an de grâce 2017, des nobles et charitables âmes ont encore imploré l’État que ma personne soit soignée. Cette missive a suscité l’adhésion de milliers de signataires. En cette occasion, les bonnes âmes ont accompagné leur pétition d’une vidéo explicative. Ils ont tenté maintes et maintes fois de me sauver, malheureusement en vain, en raison des oppositions des puissants. Ils ont appelé de leurs vœux une bonne fée, seule capable d’infléchir le destin funeste qui m’accable.

Mars 2023, je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie de chanter :

Je suis la forteresse Sarropy, un majestueux édifice,

Née de la sueur et du sang des bâtisseurs,

Mon existence témoigne de l’amour des villageois d’antan,

Qui ont su unir leurs forces pour créer un lieu unique.

Au fil des siècles, j’ai été un refuge imprenable,

Un cœur battant, fier de ma splendeur et de ma grandeur,

Mon rayonnement s’étendait à des kilomètres à la ronde,

Témoignant de la force et de la sagesse de mes créateurs.

Mais un jour, les flammes ont ravagé mon corps,

Et j’ai survécu grâce à une volonté divine,

Devenue depuis, une sentinelle solitaire,

Témoin du passé glorieux de la France, unie et puissante.

Abandonnée, dégradée, je me languissais d’une main secourable,

Et c’est alors que des êtres venus d’ailleurs sont apparus,

Porteurs de lumière, d’espoir et de rédemption,

Pour m’offrir une seconde vie, faite de beauté et de passion.

Aujourd’hui, je suis là, ressuscitée par l’amour des hommes,

Plus belle que jamais, prête à faire face à tous les défis,

Je suis le symbole de la résilience et de l’espérance,

La forteresse heureuse de retrouver sa place dans le temps.