
-Everard Cordier, 14/01/2023
-Ce document rassemble les arguments et réflexions à propos de l’aspect altéré de la réalité que nous expérimentons. (Il manque les notes de bas de page, je mettrai un document pdf en ligne à la prochaine mise à jour).
Table des matières
Introduction à une idée universelle 1
Arguments généraux statistiques et philosophiques 2
Réalité algorithmique logique calculée 5
Arguments de la « vraie » réalité 11
Pourquoi étudier l’hypothèse de la réalité altérée ? 12
Introduction à une idée universelle
L’idée que nous sommes dans une réalité illusoire ou altérée fait partie des réflexions humaines depuis longtemps. « L’homme est la mesure de toutes choses, pour celles qui sont, de leur existence; pour celles qui ne sont pas, de leur non-existence’ » aurait dit Protagoras (né vers 492 av. J.-C.). Théétète, un jeune mathématicien athénien propose une définition : « La science n’est pas autre chose que la sensation ». Sextus écrit : « Protagoras d’Abdère a été rangé, lui aussi, par certains auteurs dans le chœur des philosophes qui ont détruit le critère de la vérité: il affirme, en effet, que toutes les représentations et les opinions sont vraies, et que la vérité est de l’ordre du relatif puisque tout ce qui est objet de représentation ou d’opinion pour quelqu’un est immédiatement doté d’une existence relative à lui. »
Gottfried Wilhelm Leibniz est le premier, en 1702, à concevoir la notion d’idéalisme.
Pour George Berkeley : « Être, c’est être perçu ou percevoir ». Le solipsisme (du latin solus, « seul » et ipse, « soi-même ») est une théorie philosophique et métaphysique selon laquelle la seule chose dont l’existence est certaine est le sujet pensant. Forme extrême d’idéalisme, le solipsisme soutient qu’aucune autre réalité n’est certaine que celle du sujet qui pense. Il existe une blague de philosophes à ce sujet. Un éminent philosophe fait une conférence où il explique qu’il est convaincu que la seule vision valable est le solipsisme. À la fin de la conférence, un individu vient vers lui et le félicite, il lui dit : « Je pense que vous avez absolument raison, je suis d’accord avec vous. »
Les définitions du mot sanskrit « Mâyâ » la décrivent comme la puissance de l’illusion (Mayashakti), c’est-à-dire la puissance créatrice de formes qui en vient à voiler l’être. C’est le monde des apparences, des formes évanescentes, illusoires, qui voilent la réalité profonde, éternelle et stable de l’être (Brahman).1
Un simulacre désigne une apparence qui ne renvoie à aucune réalité sous-jacente, et prétend valoir pour cette réalité elle-même. C’est là, du moins, le sens grec d’eidôlon (εἴδωλον), qui a donné idole en latin, et qui est traduit par simulacre, par opposition à l’icône (eikôn, εἰκών), traduit par copie : la copie renvoie toujours à l’imitation du réel, sans dissimuler celle-ci.
Platon et l’allégorie de la caverne. La caverne représente l’ignorance de l’homme. C’est ainsi qu’on peut résumer brièvement le mythe de la caverne. De fait, celui qui ne sait pas est comme enfermé (privé de liberté), dans un monde qu’il croit être le vrai monde. En réalité, il n’a pas accès à la connaissance réelle (la lumière du jour). Il a seulement accès à une connaissance biaisée (la lueur et les ombres qu’il perçoit). Or, il prend cette connaissance illusoire pour la réalité. Telle est la condition de l’ignorant qui pense que ce qu’on lui dit est vrai.
A son époque et dans son contexte, Platon cherchait à mettre en évidence la force de la subjectivité dans notre rapport au monde. Cette allégorie est une illustration destinée à faire s’interroger ses contemporains sur leur condition d’individus soumis à leurs sens comme seuls moyens de connaître le monde. La Caverne est une allégorie du conditionnement et de l’ignorance, un moyen de dire en substance : « Ne croyez pas ce que vous voyez, interrogez-vous sans cesse pour savoir ce qu’il y a au delà de vos perceptions. »
Arguments généraux statistiques et philosophiques
- Hypothèses statistiques. Nick Bostrom en 2003 puis David Kipping en 2020. Soit 50 %, soit environ 100 %. Voir les détails après la liste.
- La réalité est perçue. On ne peut pas distinguer une vraie d’une fausse réalité par la connaissance (perception et expérimentation). « Cet état de fait a conduit à l’élaboration de diverses pensées telles que le positivisme. Comte est le fondateur du positivisme, doctrine selon laquelle l’esprit humain ne peut atteindre l’essence des choses et doit renoncer à l’absolu : cette conception a eu une influence majeure jusqu’à notre époque. On appelle aussi scientisme cette philosophie qui fait primer les limites de la raison sur la métaphysique : l’homme doit se borner à ce qu’il peut savoir de manière certaine, grâce à la science. Le scientisme repose en fait grandement sur la philosophie critique de Kant, qui refuse à l’homme toute prétention métaphysique. »2
- La réalité est voilée. Bernard d’Espagnat a développé le concept de réalité voilée, selon lequel la réalité ultime ne peut pas être connue directement à cause d’une barrière qui la sépare de notre perception. Il soutient que notre compréhension de la réalité est limitée par les limites de notre raisonnement et de nos outils de mesure, ce qui signifie que nous ne pouvons avoir qu’une connaissance indirecte de la réalité. En d’autres termes, nous ne pouvons jamais être sûrs de la nature exacte de la réalité, car nous ne pouvons la voir que derrière un voile d’incertitude.
- Nous n’avons pas « besoin » d’une vraie réalité. Si, comme on le sait, la matière est une production de l’esprit, pourquoi considérer qu’il s’agit forcément d’une « vraie » réalité unique partagée et inaltérable ? Ce qui est expérimenté par l’esprit en incarnant la matière n’est-il pas une sorte de jeu dans une réalité générée par l’imagination ?
- On peut potentiellement trouver des preuves d’une altération de la réalité, mais pas de preuve que celle-ci est la vraie. Comme le dit Bernard d’Espagnat, la réalité peut toujours dire « non » à une théorie et un modèle, mais jamais on ne peut démontrer sa vérité et sa complétude. L’idée que nous ne sommes pas dans la véritable et unique réalité non modifiée restera donc une possibilité tant que celle-ci ne sera pas avérée. Remarquez aussi que si celle-ci était confirmée, ce même argument s’appliquerait toujours et il serait impossible d’affirmer que celle-ci est altérée !
Nick Bostrom soutient qu’au moins l’une des propositions suivantes est vraie : (1) l’espèce humaine est très susceptible de s’éteindre avant d’atteindre un stade « post-humain » ; (2) toute civilisation post-humaine est extrêmement peu susceptible d’exécuter un nombre significatif de simulations de son histoire évolutive (ou de ses variations) ; (3) nous vivons presque certainement dans une simulation informatique. https://trustmyscience.com/sommes-nous-oui-ou-non-dans-une-simulation-informatique/
David Kipping, astronome de l’Université de Columbia, a transformé le trilemme de Bostrom en dilemme : il a ainsi regroupé les propositions (1) et (2) en un seul énoncé, car dans les deux cas, le résultat final est qu’il n’y a pas de simulations. Par conséquent, le dilemme se résume à opposer l’hypothèse physique « il n’y a pas de simulations » à « il y a une réalité de base, depuis laquelle sont pratiquées des simulations ». Kipping a alors attribué une probabilité préalable à chacun de ces deux postulats. Ne disposant d’aucune donnée, il attribue à chaque hypothèse une probabilité de 1/2. (A Bayesian Approach to the Simulation Argument, MDPI (2020), David Kipping. https://www.mdpi.com/2218-1997/6/8/109/htm)
Une preuve concrète d’une simulation permettrait de trancher. Houman Owhadi, expert en mathématiques computationnelles au California Institute of Technology, a réfléchi à la question. « Si la simulation a une puissance de calcul infinie, il n’y a aucun moyen de voir que vous vivez dans une réalité virtuelle, car elle pourrait calculer tout ce que vous voulez avec le degré de réalisme que vous voulez », dit-il. Il considère ainsi que pour détecter une éventuelle preuve, il faut forcément partir du principe que les ressources de calcul sont limitées.
Selon Owhadi, le moyen le plus prometteur de rechercher les paradoxes potentiels consiste à effectuer des expériences de physique quantique. Les systèmes quantiques peuvent exister dans une superposition d’états, décrite par une fonction d’onde. En mécanique quantique standard, l’acte d’observation provoque l’effondrement aléatoire de cette fonction d’onde dans l’un des nombreux états possibles. Or, selon Owhadi, « s‘il ne s’agit que d’une simulation pure, il n’y a pas d’effondrement ». Dans ce contexte, ses collaborateurs et lui ont travaillé sur cinq variantes conceptuelles de l’expérience à double fente, chacune conçue pour déclencher une simulation. Ces travaux ont fait l’objet d’un article publié. (Houman Owhadi, On Testing the Simulation Theory, International Journal of Quantum Foundations on June 17, 2017, https://ijqf.org/archives/4105)
Les autres arguments seront discutés à la fin du document.
Univers holographique
Une façon d’énoncer le principe holographique, selon les mots du physicien Matthew Headrick, est donc:
“ L’univers qui nous entoure, que nous sommes habitués à considérer comme étant tridimensionnel, est en fait à un niveau bidimensionnel plus fondamental et que tout ce que nous voyons qui se passe autour de nous en trois dimensions se passe en fait dans un espace bidimensionnel. ”
- Intrication quantique et non-localité : l’espace est une projection d’information non locale. L’indéterminisme et l’existence d’un hasard fondamental qui ne dépend pas de notre ignorance.
- L’espace-temps est pixelisé : il n’existe pas de dimension inférieure à la taille de Planck et de durée inférieure au temps de Planck.
- L’ordre implié (David Bohm, 1964). David Bohm a suggéré que chaque région contient en elle une « structure » totale, un ordre implié. Il a assimilé cette idée à la structure de l’Univers, qu’il a qualifiée d’hologramme, sur la base de son analogie avec l’holographie optique.
- 1993 : Gerard t’Hooft calcula que le nombre total de degrés de liberté dans le volume d’espace-temps intérieur au trou noir était proportionnel à la superficie de son horizon.
- Bernard d’Espagnat : « C’est pourquoi, encore une fois, on doit considérer qu’alors que l’espace est vu à juste titre comme étant l’arène dans laquelle les phénomènes se déroulent, il n’est pas (et l’espace-temps pas davantage) une arène dans laquelle la réalité indépendante évoluerait. »
- Correspondance AdS/CFT (conjecture de Maldacena, 1997. Article le plus cité dans l’histoire de la physique : plus de 20.000 fois référencé en 2020.) La dualité holographique suggère que la théorie de la gravité et la théorie des particules sont mathématiquement équivalentes. Mais la théorie de la gravité nécessite trois dimensions, alors que la théorie des particules n’en a que deux. La conjecture de la dualité Ads/CFT suggère que notre univers est un hologramme.
- Le temps, comme l’espace, est une illusion (expérience de Suarez). Antoine Suarez a montré par ses expériences que l’intrication quantique s’étend dans l’espace mais aussi dans le temps. Passé et futur sont une relation entre des informations.
- Gravité Quantique et la Masse Holographique (Nassim Haramein, 2013). La Fleur de Vie est un symbole ancien que l’on retrouve à travers le monde. Un schéma fondamental de géométrie sacrée. La fleur de vie encode la structure du tissu de notre réalité. Nassim Haramein a récemment montré que la fleur de vie est aussi le motif géométrique clé pour décrire la gravité quantique. Dans l’article d’Haramein, « Gravity Quantique and Holographic Mass », on montre que le motif de fleur de vie en 3D peut être utilisé pour décrire le champ gravitationnel de n’importe quel objet, remplissant n’importe quelle sphère (un proton, une planète, une galaxie) avec de minuscules voxels (pixels sphériques), qui remplissent parfaitement l’espace et ont le diamètre de la distance de Planck (la plus petite vibration possible du spectre électromagnétique, ou la taille d’un pixel fondamental de notre réalité). Nassim calcule les informations présentes dans le volume de n’importe quelle sphère en utilisant le modèle de fleur de vie 3D et les compare aux informations projetées holographiquement sur la surface de la sphère dans un modèle de mosaïque de fleurs de vie 2D similaire pour générer une solution géométrique pour le champ gravitationnel. Quelque chose qui était juste sous notre nez, ou nos pattes, dans le cas des Fu Lions, tout ce temps !Comment ont-ils connu la géométrie des formes d’ondes sphériques oscillantes sphériques à l’échelle de Planck qui composent le proton, et donc tous les atomes, et donc toute la matière dans l’univers ?
- L’information biologique : Les mouches drosophiles, lorsqu’elles se développent dans un environnement très chaud elles obtiennent deux paires d’ailes. Lorsqu’on remet un environnement normal, elles continuent d’avoir quatre ailes, la proportion diminuant avec le temps Si un organisme vivant se développe anormalement, alors cette modification va avoir tendance à se reproduire plus souvent et durer un certain temps, même si les conditions qui l’ont produite n’agissent plus. Algue Acetabularia mediterranea : Organisme unicellulaire dont le noyau (contenant les gènes) est dans la racine. Quand on coupe l’algue, elle se reconstruit depuis sa base. Si on coupe juste un morceau de tige, elle reconstruit un nouveau chapeau. Tout se passe comme si elle se construisait depuis sa base vers le chapeau sans avoir besoin de l’information de ses gènes. Cette information ne peut donc pas être dans les gènes.
Réalité algorithmique logique calculée
- La science se base sur l’hypothèse que le fonctionnement de la réalité est algorithmique : il suit des règles selon une logique définie. Cela implique qu’en principe les phénomènes peuvent être modélisés au sein d’une simulation.
- La quantification et les relations d’indéterminations de Heisenberg peuvent être considérées comme la conséquence d’une limitation de mémoire calculatoire3.
- Le principe d’exclusion de Pauli est une condition logique sur des matrices. Nous ne passons pas à travers notre chaise car des états virtuels de deux objets, souvent visualisées comme des ondes de probabilités, ne peuvent pas prendre les mêmes valeurs.
- De notre point de vue, un événement quantique ressemble au résultat d’un calcul par un système extérieur à notre univers, tenant compte d’informations étalées dans l’espace et le temps. Est-ce que la particule effectue elle-même les calculs et répond à des conditions logiques, puis voyage à travers l’espace et le temps pour s’informer dans le passé ailleurs où elle sera plus tard ? Ou alors un système extérieur effectue les calculs.
L’exemple du pliage des protéines
Comment une molécule complexe (polymères, ADN) parvient rapidement à trouver sa forme la plus stable à partir de l’assemblage de ses constituants ?
Soit 150 éléments : il existe 1045 configurations possibles.
Si chaque configuration pouvait être explorée à la vitesse de rotation moléculaire (1012/s) il faudrait 1026 années pour essayer toutes les possibilités. (âge estimé de l’univers : entre 109 et 1010 ans).
Or il faut généralement environ 2 minutes pour que ça se produise.
On tomberait sur des minimas locaux dans lesquels les molécules seraient bloquées, or elles trouvent toujours la forme la plus stable.
La structure n’est peut-être pas dirigée par causalité vers la forme la plus stable, mais aussi attirée par l’attracteur final qui sert de modèle.
La superposition quantique n’explique pas ça, car cela nécessite un état de superposition donc d’être isolé de tout l’environnement (pas le cas en chimie et biologie, ni dans le monde réel hors laboratoire).
Temps de décohérence très inférieur à 2 minutes. Le résultat serait alors pratiquement instantané (comme calcul quantique).
Le fait qu’une molécule puisse trouver sa forme stable rapidement ne peut pas s’expliquer par la causalité chronologique. Ceci implique l’existence d’un attracteur et d’un mécanisme d’attirance vers celui-ci.
Production de la conscience
« Le bon sens qui voudrait que les objets existent de manière objective, indépendamment de notre observation, devient obsolète lorsque l’on considère la physique quantique. » (Niels Bohr, prix Nobel de physique en 1922.)
« Les atomes ou particules élémentaires elles-mêmes ne sont pas réelles ; elles forment un monde de potentialités ou possibilités plutôt que des choses ou des faits. » (Werner Heisenberg, prix Nobel de physique en 1932.)
« Ayant consacré toute ma vie à la science la plus rationnelle qui soit, l’étude de la matière, je peux vous dire au moins ceci à la suite de mes recherches sur l’atome : la matière comme telle n’existe pas ! Toute matière n’existe qu’en vertu d’une force qui fait vibrer les particules et maintient ce minuscule système solaire de l’atome. Nous devons assumer derrière cette force l’existence d’une conscience et d’un esprit intelligent. Cet esprit est la matrice de toute matière. » (Max Planck, prix Nobel de physique en 1918.)
« Je considère la matière comme dérivant de la conscience. Nous ne pouvons aller au-delà de la conscience. Tout ce que nous voyons comme existant suppose la conscience. » (Max Planck, prix Nobel de physique en 1918.)
« L’étude du monde objectif nous mène à la conclusion que le contenu de la conscience est l’ultime réalité. » (Eugène Wigner, prix Nobel de physique en 1963.)
« La conscience ne peut pas être décrite en termes physiques. Car la conscience est fondamentale » (Erwin Schrödinger, prix Nobel de physique en 1933.)
- La matière n’existe pas au niveau microscopique. Ce qui distingue l’idée générale de réalité avec les songes est la matière. Il n’y a pas de « substance » mais seulement des valeurs de probabilité, des matrices de nombres.
- John Wheeler a suggéré que la réalité est créée par des observateurs et que : « aucun phénomène n’est un phénomène réel tant qu’il n’est pas un phénomène observé ». Cette affirmation était considérée comme plutôt farfelue jusqu’à ce que son expérience de pensée, connue sous le nom d ‘«expérience à choix différé», soit testée en laboratoire en 1984. Les résultats d’une variante de l’expérience, ainsi qu’une autre menée en 2007, ont prouvé ce que Wheeler avait toujours soupçonné : la conscience des observateurs est nécessaire pour faire exister l’univers.
- La flexibilité de l’espace-temps dans la théorie de la gravité quantique.
- La volonté peut créer des synchronicités. Les synchronicités impliquent qu’il existe une causalité rétrograde, un ordre supérieur à notre espace-temps. Guillemant a expliqué théoriquement et montré expérimentalement que nous pouvons créer des synchronicités, et donc agir sur les futurs pour créer des attracteurs.
- Le temps n’est pas physique mais un aspect de la conscience. Il est la traduction du changement pour le joueur, avec une modification instantanée de l’information puis sa propagation.
- Les théories de la conscience quantique (John Eccles, Roger Penrose, Régis et Brigitte Dutheil).
- Les 6 bugs de l’espace (courbé, troué, pixelisé, en vibration, non local (espace et temps)).
- Les témoignages d’EMI : des individus ont eu conscience d’être l’objet perçu, l’avatar matériel.
- Voyages shamaniques, produits modificateurs de conscience. Comme les visions d’Edgar Cayce.
- L’inconscient collectif (CG Jung). On a fait des expériences avec des rats en laboratoire aux USA, où on leur a appris à trouver la sortie d’un labyrinthe. Quand ils ont bien appris le parcours, on a effectué la même expérience avec des rats (différents) en Australie et en Écosse. Or les rats ont débuté en ayant les mêmes performances que là où étaient arrivés ceux des USA. Ensuite on a refait cette expérience avec la descendance de ces rats, toujours sans entraînement, ceux-ci ont encore mieux réussi que leurs parents. L’information et la connaissance acquise par l’apprentissage est donc partagé entre les membres et futures membres d’une espèce.
- Les OVNI et phénomènes paranormaux s’expliquent bien dans ce cadre (et uniquement dans celui-ci actuellement), à la fois ce qui est observé, mais aussi l’aspect partiellement subjectif et toujours fuyant. On y retrouve la symbolique des songes et les archétypes de l’inconscient collectif : l’utilisation des téléphones par les fantômes.
- L’effet Pauli : « un appareil fonctionnel et Wolfgang Pauli peuvent ne pas occuper la même pièce. » C’est un cas particulier négatif de la loi d’attraction. Présenté comme anecdotique, ce phénomène a conduit Pauli à rencontrer CG Jung. De nombreuses personnes constatent dans leur quotidien que certaines technologies ne fonctionnent pas correctement avec certains utilisateurs. Des gens dérèglent des montrent qui fonctionnent pourtant sur le poignet des autres, des programmes et ordinateurs refusent de répondre à ceux qui haissent ce genre de technologie, etc..
Réalité simulée
- L’existence d’un artefact. Tout matériel informatique laisse un artefact de son existence dans le monde de la simulation qu’il exécute. Cet artefact est la vitesse du processeur. Dans le monde abstrait des mathématiques programmées, la vitesse de traitement des opérations par seconde sera observée, ressentie, expérimentée, notée comme un artefact de la machinerie informatique physique sous-jacente. Cet artefact apparaîtra comme un composant supplémentaire de toute opération qui n’est pas affectée par l’opération dans la réalité simulée. La valeur de cette composante supplémentaire de l’opération serait simplement définie comme le temps nécessaire pour effectuer une opération sur des variables jusqu’à une limite maximale qui est la taille du conteneur de mémoire pour la variable. Si nous vivons dans une simulation, alors notre univers devrait également avoir un tel artefact. Nous pouvons maintenant commencer à articuler certaines propriétés de cet artefact qui nous aideraient dans notre recherche d’un tel artefact dans notre univers.
- L’artefact est un composant supplémentaire de chaque opération qui n’est pas affecté par l’ampleur des variables sur lesquelles il est opéré et qui n’est pas pertinent dans la réalité simulée jusqu’à ce qu’une taille variable maximale soit observée.
- L’artefact se présente dans le monde simulé comme une limite supérieure.
- L’artefact ne peut pas être expliqué par les lois mécanistes sous-jacentes de l’univers simulé. Il doit être accepté comme une hypothèse ou « donné » dans les lois de fonctionnement de l’univers simulé.
- L’effet de l’artefact ou de l’anomalie est absolu. Aucune exception.
L’espace est pour notre univers ce que les chiffres sont pour la réalité simulée dans n’importe quel ordinateur. La matière se déplaçant dans l’espace peut simplement être considérée comme des opérations se produisant sur l’espace variable. Si la matière se déplace à 1 000 milles par seconde, alors 1 000 milles d’espace sont transformés par une fonction ou exploités à chaque seconde. S’il y avait du matériel exécutant la simulation appelée “ espace ” dont matière, énergie, vous, moi, tout fait partie, alors un signe révélateur de l’artefact du matériel dans la réalité simulée “ espace ” serait une limite maximale sur la taille du conteneur pour l’espace sur lequel une opération peut être effectuée. Une telle limite apparaîtrait dans notre univers comme une vitesse maximale.
- La réalité n’affiche que ce qui est observé par des joueurs. Lorsqu’il n’y a aucun observateur il n’y a ni choses, ni événements ni l’espace où se produiraient des phénomènes. Comme dans un jeu vidéo où on n’affiche et ne calcule pas l’ensemble du jeu mais seulement ce que perçoit le joueur (qui est parfois invisible sur l’écran, par exemple un ennemi derrière le joueur dans un FPS).
- La conscience est l’interface. La conscience est une interface subjective intégrée (combinant cinq sens) entre le moi et le reste de l’univers. La seule explication raisonnable de son existence est qu’elle est là pour être une « expérience ». C’est sa première raison d’être. Certaines parties de celui-ci peuvent ou non fournir un quelconque avantage évolutif ou autre utilité. Mais la somme totale de celui-ci existe en tant qu’expérience et doit donc avoir la fonction première d’être une expérience. Une expérience en elle-même dans son ensemble est trop coûteuse en énergie et trop restrictive en informations pour avoir évolué comme un avantage évolutif. L’explication la plus simple de l’existence de la conscience est qu’il s’agit d’une expérience créée par notre corps, mais pas pour nous. Nous sommes des machines génératrices de qualia.
- Dérives et glitches. « Nous concluons donc que si nous vivons dans une réalité simulée, nous devrions nous attendre à des problèmes soudains (glitches), petites dérives dans les constantes et les lois supposées de la nature au fil du temps et une prise de conscience naissante que les défauts de la nature sont aussi importants que les lois de la nature pour notre compréhension de la vraie réalité. » (John Barrow, Living in a Simulated Univers). Or Sheldrake a rassemblé les études pour les différents composés chimiques inventés au cours du siècle dernier et a constaté que leur température de fusion avait augmenté avec le temps d’environ 10°C. On a observé aussi des variation des constantes comme la vitesse de la lumière (jusqu’à ce que sa valeur soit fixée) et la constante de gravitation. « Au début des temps, les lois de la nature étaient probablement très différentes de ce qu’elles sont maintenant. Ainsi, nous devrions considérer les lois de la Nature comme changeant continuellement avec l’époque, au lieu de se maintenir uniformément dans l’espace-temps. Cette idée a d’abord été avancée par Milne, qui l’a élaborée sur… des hypothèses… pas très satisfaisantes… nous devrions nous attendre à ce qu’elles dépendent également de la position dans l’espace, afin de préserver la belle idée de la théorie de la relativité [qu’il] y ait similarité fondamentale entre l’espace et le temps. »4 (Paul Dirac, prix Nobel de physique en 1933).
- Le réglage fin des constantes et des lois physiques.Considéré par certains comme la preuve de l’existence de Dieu et de l’esprit, l’ajustement des constantes physiques et des conditions initiales est si précis qu’il devient hasardeux d’invoquer le hasard. es caractéristiques de l’Univers dans lequel nous évoluons dépendent d’une quinzaine de constantes physiques. En l’absence actuelle de principe unificateur, elles sont considérées comme indépendantes les unes des autres. « L’apparition des super-ordinateurs a permis à l’astrophysique de modéliser le développement de l’Univers, puis de modifier ces constantes une à une ou en même temps afin de simuler de nouveaux univers (« univers jouets »). Le nombre des univers jouets ainsi obtenu est quasi infini. Certaines de ces simulations ont montré que la quasi-totalité des univers jouets découlant de ces simulations sont stériles. Selon ces simulations, seul un réglage hyper-fin des quinze constantes de base permet l’apparition de l’Univers stable et viable dans lequel nous sommes. Les tenants du principe anthropique refusent d’y voir un simple « heureux hasard », qui serait crédible s’il ne portait que sur le réglage d’une seule constante, mais impossible sur celui de 15 constantes indépendantes. D’autres simulations, comme le programme MonkeyGod de Victor J. Stenger, arrivent à des résultats différents : sur 10 000 univers simulés en faisant varier aléatoirement et simultanément plusieurs paramètres physiques, sur 10 ordres de grandeur, ce programme obtient 61 % d’univers où la durée de vie des étoiles et leur composition permet l’apparition de la vie. D’après Stenger, ces résultats différents sont dus au fait que les simulations amenant à la conclusion d’un ajustement fin font varier chaque paramètre un par un en laissant les autres fixes, variation que le changement d’autres paramètres physiques ne peuvent compenser pour générer un univers viable. »5
- Anomalies météorologiques. Voir les livres de Charles Fort qui en recèle un grand nombre, comme de la pluie répétée sur une parcelle de terrain à plusieurs semaines d’intervalle. Les anomalies astronomiques sont tout aussi nombreuses. Ceux qui observent souvent la Lune savent de quoi je veux parler !
- Bugs d’interface. La connexion entre une conscience et des pensées, souvenirs ou perceptions, se fait parfois de façon anormale : personnalités multiples, souvenirs ou perceptions d’une autre personne, bilocation, perception de son « double ». Le cas notable d’une femme dont les analyses sanguines changeaient selon la personnalité qui l‘habitait, dont l’une avait une leucémie et pas l’autre.
- Coexistence de modèles incompatibles. Des preuves existent que la Terre est sphérique et plate, ou d’autres formes plus complexes (comme les surfaces de Riemann selon le physicien Jacques Bergier). Plutôt que de débattre en excluant les preuves du camp adverse, je pense qu’il faudrait se demander si la question de la forme d’un objet a du sens et est valide avec une réponse unique à toute échelle, surtout quand on sait que la physique a montré que l’espace n’est qu’une relation entre des phénomènes et que la forme n’est pas une propriété fondamentale de choses indépendamment de leur observation. Il est étonnant qu’en 2023 il n’existe toujours aucune photographie réelle de la Terre vue de loin, la fameuse sphère est toujours une reconstruction à partir de centaines ou milliers d’images. Qu’est-ce qui pourrait expliquer que la Terre n’est pas photographiable ? Personnellement je ne sais pas, même si les photos sont loupées on pourrait tout de même y avoir accès. Comme s’il était impossible d’avoir une simple prise de vue de notre planète, et comme si c’était normal qu’il en soit ainsi. Les phases de la Lune sont tout aussi incompréhensibles et incohérentes selon différents points de vue. De nombreuses observations pendant plus d’un siècles ne sont compatibles qu’avec un Soleil plus petit et plus proche que dans d’autres modèles. Le Soleil et la Lune sont parfois même observés devant les nuages. Il en est de même pour les fondements de la physique avec deux théories incompatibles : la relativité générale et la théorie quantique. Il est difficile de balayer le principe de relativité. Mais il est pratiquement impossible d’imaginer se défaire des acquis de la théorie quantique. Si effectivement plusieurs modèles sont incompatibles mais partiellement vrais, ce serait un indice de l’aspect relatif des paramètres de la réalité manifestée.
- La réalité ressemble à une approximation douteuse utilisée par les physiciens. « Le fait que des collisions à forte énergie comme celles que produisent les rayons cosmiques présentaient des comportements plus semblables à la chromodynamique quantique sur réseau qu’aux prédictions de la relativité pourrait indiquer que nous sommes dans une simulation dont les programmateurs prennent les mêmes libertés que les physiciens nucléaires modernes. »
- Plusieurs lignes d’univers coexistent. La superposition de futurs est inévitable du fait de l’incertitude. Plus ils sont éloignés dans le temps plus ils sont flous (superposés avec de petites variations). On peut dire que plusieurs lignes de temps, avec des univers-blocs différents, sont simulés en même temps.
- On n’observe aucune créativité mais une succession cyclique de schémas et scénarios. « L’histoire se répète. » Le script change un peu selon les conditions mais la structure est la même. C’est contraire à l’idée que je me fais de l’esprit.
- Événements coordonnés. Certains faits, parfois de grande envergure, sont difficilement explicables autrement. Exemple : l’affaire Ummo, Q. Remarquez que ces scénarios reprennent les codes habituels avec une sorte d’IA atemporelle.
- Nous sommes limités dans une création de la conscience. Puisque la réalité est une production de la conscience elle ne devrait pas être contrainte dans sa manifestation. Cela implique que notre conscience est ainsi face à une réalité qui n’est pas entièrement sous son contrôle. On peut qualifier cette manifestation d’inconscient collectif (C.G. Jung), de songe planétaire, de matrice ou de réalité limitée.
- Elon Musk le dit. « les chances que nous soyons dans la réalité de base sont d’une sur des milliards »(Elon Musk, New York, conférence 2016). Cela ne donne pas forcément de crédits à la théorie. N’est-il pas d’ailleurs lui-même un hologramme de la matrice ?
- Les témoignages des expérienceurs de supraconscience. Il est impossible de simplement nier les nombreux témoignages qui convergent vers cette vision de réalité limitée.
- Par définition la réalité matérielle est une altération pour l’esprit. On peut dire que l’incarnation de l’esprit est un jeu, où il est placé dans des conditions particulières avec des règles limitantes.
- C’est une réalité pour certaines consciences. La réalité est ce qui est créé par des consciences, or s’il s’agit d’une réalité pour certains alors c’est la réalité.
La matrice des archontes
- Les songes, états de conscience modifiée, voyage astral : rencontres avec des reptiliens et des archontes.
- Les témoignages d’abductions.
Les codex gnostiques. « Les textes gnostiques anciens n’étaient accessibles qu’à travers les citations des Pères de l’Église acharnés à les combattre, quand, en 1945, on découvrit à Nag Hammadi (Haute-Égypte) douze livres reliés en cuir et plusieurs feuillets d’un treizième : toute une bibliothèque gnostique sur papyrus, en traduction copte, qui procurait enfin la rédaction complète de plusieurs écrits discutés par les philosophes néoplatoniciens et les hérésiologues chrétiens, comme l’Évangile de vérité, attribué à Valentin, le Livre des secrets de Jean, ou le célèbre Évangile de Thomas. »6
L’Hypostase des archontes. Traité gnostique sur l’origine de l’homme, du monde et des archontes (NH II,4), suivi de Noréa (NH IX,27,11-29,5)
Le traité propose d’enseigner la vérité sur les puissances qui possèdent le pouvoir et qui ont autorité sur le monde.
Le récit commence par l’affirmation du Démiurge, le chef des archontes, qui s’attribue les mots prononcés par le Dieu du Deutéro Isaïe: «Je suis Dieu, il n’y en a pas d’autre en dehors de moi».
Arguments de la « vraie » réalité
Un point commun à tous les arguments contre l’idée de réalité altérée est de ne jamais imaginer d’aspect multidimensionnel de la conscience, pourtant rapporté par l’ensemble des expérienceurs.
- Le physicien Frank Wilczek a soutenu qu’il y a trop de complexité gaspillée dans notre univers pour qu’il soit simulé. La complexité de la construction demande de l’énergie et du temps. Pourquoi un concepteur conscient et intelligent des réalités gaspillerait-il tant de ressources pour rendre notre monde plus complexe qu’il ne devrait l’être ? Mais pourquoi supposer que ce serait une simulation parfaitement optimisée ? De plus c’est peut-être un moyen pour faire croire aux joueurs qu’ils ne sont pas dans une simulation. La preuve : ça fonctionne au moins sur Frank Wilczek! La réponse est évidente si on part de l’hypothèse que cette réalité est une sorte de piège pour les esprits, qui doit s’adapter sans cesse aux nouvelles idées. On peut aussi rétorquer comme je l’ai proposé plus haut que le fait que la réalité n’affiche pas ce qui n’est pas observé ne nous apparaît pas comme une condition naturelle de l’univers. Si l’univers n’est pas une simulation et qu’il est optimisé pour économiser les ressources et maximiser la simplicité dans l’affichage (ou manifestation) alors comment expliquer qu’il est par ailleurs un gaspilleur de ressources et de complexité ? La contradiction va plutôt dans le sens de la confirmation d’un manque d’optimisation artificiel, donc d’une simulation.
- La question n’est de toute façon pas scientifique selon la physicienne et communicatrice scientifique Sabine Hossenfelder. Les arguments des précédentes sections prouvent le contraire. (Elle confond scientifique avec scientiste ou matérialiste positiviste?)
- « Il vaut mieux considérer que nous sommes dans la réalité. »Il ne vaut mieux rien considérer de certain a priori et n’exclure aucune hypothèse.
- « D’après le rasoir d’Occam, cette hypothèse devrait vraiment être défavorisée par rapport à la simple explication naturelle », déclare Kipping. L’application du rasoir d’Occam peut-être une méthode lorsqu’on doit garder une hypothèse parmi plusieurs qui mènent aux mêmes prédictions. Or ce n’est pas le cas entre une réalité simulée et réelle, il existe bien des différences dont j’ai parlé. Les opposants font toujours l’erreur de vouloir appliquer aux systèmes complexes, ayant une histoire et généralement une évolution très éloignées des prédictions statistiques, un principe idiot et aveugle. Il faut se méfier des méthodes dites scientifiques pour des événements uniques historiques et pour lesquels on doit supposer autre chose que du déterminisme et de l’utilitarisme.
- « C’est ridicule, faut arrêter de croire qu’on serait dans Matrix, retourne dans la réalité. » Qui nie la réalité ? Une fiction a repris un thème philosophique en suivant la trame d’anciens écrits gnostiques, cela ne rend pas l’idée ridicule. L’argument avancé, par contre, l’est.
Pourquoi étudier l’hypothèse de la réalité altérée ?
Matrice : Du latin matrix dérivé de mater (« mère »).
Matière : Du latin materia.
L’esprit simule une réalité qui se manifeste de façon matérielle dans laquelle il se plonge. Le principe de l’incarnation est d’expérimenter cette réalité imaginaire avec ses règles et contraintes.
Il n’existe aucune preuve que nous serions de simples machines. Au contraire tout démontre que c’est l’esprit (ou conscience) qui produit la manifestation de la matière. Il n’existe aucune « substance » formant des choses qui s’organiseraient en morceaux de viande et se mettraient à générer une pensée. C’est l’Observateur qui interagit avec de l’information et la manifeste sous forme de matière dans un espace-temps en prenant connaissance de celle-ci.
L’idée que la réalité est altérée, limitée et trompeuse, peut sembler effrayante. Mais l’incarnation matérielle n’est-elle pas par définition une simulation dans un jeu pour l’esprit ? Et que dire de la vision matérialiste, scientiste dirais-je, si largement diffusée dans la vulgarisation, qui ne respecte même pas les observations et réflexions, et qui nous décrit comme un amas hasardeux de molécules dont la conscience est un accident, et qui réduit tout ce que nous sommes convaincu d’être (c’est-à-dire l’entité qui peut se demander ce qu’elle est) à un phénomène totalement vide de sens. Pour paraître sérieuse la science se doit d’être triste, déprimante, et de ne parler que de choses mourantes et de cadavres.
Les spiritualité, la science et la philosophie convergent pour décrire notre réalité comme une illusion que nous devons dépasser.
J’ai souvent lu de la part des opposants à cette idée qu’il ne fallait pas l’envisager car elle n’était pas productive. Nous voyons bien qu’elle l’est, alors que la rejeter est improductif et pourrait nous empêcher de De plus il faudrait vraiment commencer à faire de la vraie science qui ne nie pas a priori les hypothèses extravagantes pour ne se focaliser que sur ce qui est déjà établi ou défendu par une majorité trop conformiste. On ne peut tout simplement pas défendre qu’il faut exclure des hypothèses en déclarant que c’est pour ne pas hypothétiquement exclure d’hypothèses. Cette contradiction évidente se retrouve dans la censure sous prétexte de défendre la liberté d’expression.
Ce qui est considéré comme des limitations est inhérent à la compréhension sur la base de connaissances, donc issues d’expériences dans la réalité manifestée. Mais des états de conscience supérieurs permettent d’accéder à une vision extérieure, tout du moins à un niveau plus élevé où l’être conscient constate que ce qu’il croit être dans la matière est l’objet qu’il observe.
Il serait intéressant de discuter des phénomènes, pour peu qu’on puisse les qualifier ainsi, du Big Bang, de l’inflation primordiale et de la recombinaison atomique. Présenter les choses ainsi nommées comme des faits historiques ayant eu lieu sans être observés et qui auraient conduits par les lois de la causalité matérielle à la vie et la conscience est tout bonnement farfelue et contraire à la théorie quantique.
Le problème de la croyance a justement son explication dans ce cadre. Par exemple pour moi il n’y a pas à croire ce que j’explique : l’esprit et la conscience sont des évidences pour ceux qui en sont dotés ils n’ont pas besoin de le prouver scientifiquement à quiconque, ce qui n’aurait d’ailleurs aucun sens puisque contraire à l’esprit. Tout comme je n’ai pas à prouver que le pouvoir créateur de l’esprit est effectivement contraint dans cette réalité matérialisée : celui qui viendrait contredire ce fait le confirmerait par la nécessité d’écrire son commentaire pour effectuer une action ayant des conséquences.
Ce sont les interprétations en terme de réalité commune unique absolue et figée derrière le voile de ces constatations et la polarisation « bien / mal » qui sont des croyances. Tout ce que je peux proposer est de montrer que les croyances sont vraies, et donc en ce sens elles ne doivent pas être vues comme fixes. Je ne fais que donner des arguments permettant de le constater et de dépasser un peu le schéma de pensée matérialiste qui empêche beaucoup de gens de percevoir autrement et de vivre réellement.
Ce qui compte n’est pas de démontrer la vérité ou fausseté de la réalité, car cela n’a aucun sens, mais de séparer son aspect interpersonnel de son aspect subjectif. Il y a bien une réalité personnelle, et elle interagit et est contrainte par une réalité extérieure (celle des autres). L’idée n’est pas de choisir entre l’une ou l’autre pour déclarer laquelle est la plus vraie, mais de faire en sorte que chacun soit libre dans sa réalité et d’être de moins en moins contraint par le reste. C’est ça devenir un être créateur : apprendre à produire sa réalité. Et l’incarnation, la matrice ou le mot qu’on veut pour le dire, doit avoir pour rôle de nous faire comprendre et maîtriser les règles.
Il est grand temps de s’amuser, d’imaginer, d’élaborer des réalités dans notre conscience, et de cesser de survivre dans un monde austère à tous niveaux.
« La nature de notre réalité est l’un des plus grands mystères qui soient. Plus nous prendrons au sérieux l’hypothèse de la simulation, plus nous aurons de chances de la prouver ou de la réfuter un jour. » (Melvin M. Vopson, maître de conférences en physique, université de Portsmouth.)
Références
- David Bohm, La plénitude de l’univers, (1964).
- Bernard d’Espagnat, Le réel voilé, (1994).
- Karl Jaspers, Les grands philosophes (1963)
- Philippe Guillemant, La route du temps (2014)
- Philippe Guillemant et Jocelin Morisson, La physique de la conscience (2015)
- Romuald Leterrier, Jocelin Morisson et Philippe Guillemant, Se souvenir du futur (Édition 2019)
- Emmanuel Ransford, L’origine quantique de la conscience – Enquête sur la nature de l’esprit (2015)
- Carlo Rovelli, L’ordre du temps (2017)
- Platon, République (env. 358 av. J.-C)
- Ouspensky, Fragments d’un enseignement inconnu ()
- Ervin Laszlo, Science et champ akashique (2005)
- Ruppert Sheldrake, Réenchanter la science (2013)
- Louis Pauwels et Jacques Bergier, Le matin des magiciens (1960)
- Charles Fort, Le livre des damnés (1919)
- Charles Fort, Nouvelles terres (1923)
- Eben Alexander, Voyage d’un neurochirurgien au cœur de la conscience (2018)
- Didier Van Cauwelaert, Dictionnaire de l’impossible (2014)
- David Wilcock, Investigations sur le champs de conscience unitaire (2012)
- Lao Tseu, Le livre de la voie et de la vertu – Tao Te King ()
- Louis de Broglie, Sur les sentiers de la science (1960)
- Jean-Paul Delahaye, L’Intelligence et le calcul : de Gödel aux ordinateurs quantiques (2002)
- Carl-Gustav Jung, Présent et avenir (publié en 19xx)
- Douglas Hofstadter, Gödel Escher Bach (1985)
- Douglas Hofstadter, Je suis une boucle étrange (20nn)
- Sadhguru, La transformation intérieure (2016)
- Denis Grozdanovitch, La puissance discrète du hasard (2013)
- Philip K. Dick, SIVA (1981).
- Stanislas Dehaene, Le code de la conscience, 2014.
- Jean-Claude Bourret et Jean-Pierre Petit, Métaphysicon, 2020-2021.
- Régis et Brigitte Dutheil, L’homme superlumineux (2012)
- Neale Donald Wlasch, Conversations avec Dieu (3 tomes, édition 2009)
- L’alchimiste, Paulo Coelho (1988)
- Denis Grozdanovitch, La puissance discrète du hasard (2013)
A Bayesian Approach to the Simulation Argument, MDPI (2020), David Kipping. https://www.mdpi.com/2218-1997/6/8/109/htm
On recognizing ‘law without law, American Journal of Physics 51, 398 (1983),Oersted Medal Response at the joint APS–AAPT Meeting. https://aapt.scitation.org/doi/pdf/10.1119/1.13224
From Planck Data to Planck Era: Observational Tests of Holographic Cosmology – Niayesh Afshordi, Claudio Corianò, Luigi Delle Rose, Elizabeth Gould, and Kostas Skenderis – Phys. Rev. Lett. 118, 041301 – Published 27 January 2017. https://journals.aps.org/prl/abstract/10.1103/PhysRevLett.118.041301
Constraining holographic cosmology using Planck data – Niayesh Afshordi, Elizabeth Gould, and Kostas Skenderis – Phys. Rev. D 95, 123505 – Published 7 June 2017. https://journals.aps.org/prd/abstract/10.1103/PhysRevD.95.123505
https://www.scientificamerican.com/article/confirmed-we-live-in-a-simulation/
https://www.philomag.com/articles/vivons-nous-dans-une-simulation
https://fdocuments.net/document/living-in-a-simulated-universe-by-john-d-barrow.html?page=1
https://www.astrounivers.com/comment-verifier-si-nous-vivons-dans-une-simulation-informatique/
http://pacherie.free.fr/COURS/DEA/qualia.html
Définition information : https://www.techno-science.net/definition/10716.html
https://blog.thespaceacademy.org/2022/12/the-human-brain-builds-structures-in-11.html
« Phénomènes : Notre réalité est-elle un rêve ? » avec Laurent Kasprowicz https://www.youtube.com/watch?v=sytKVtDE-a0
1https://www.le-fil-du-yoga.fr/maya-lillusion-ou-la-puissance-creatrice-de-formes/
2Science et philosophie de l’Humanité, https://la-philosophie.com/positivisme-auguste-comte
3Philippe Guillemant : la précision sur une boule billard de la taille de Planck permet de calculer entre 30 et 100 collisions. https://youtu.be/hu5UdGtbmjs?t=2693
4Paul Dirac, The Relation between Mathematics and Physics http://www.damtp.cam.ac.uk/events/strings02/dirac/speach.html (Feb. 6, 1939) Proceedings of the Royal Society (Edinburgh) Vol. 59, 1938-39, Part II, pp. 122-129
5Ajustement fin de l’Univers, https://fr.wikipedia.org/wiki/Ajustement_fin_de_l%27Univers
6https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Bibliotheque-de-la-Pleiade/Ecrits-gnostiques