Lors de l’observation d’un phénomène quantique, la conscience joue un rôle particulier, qui implique qu’elle ne peut pas être elle-même qualifiée de quantique. La conscience est fondamentale et non matérielle. La physique quantique est une production de la conscience, un modèle inventé par des consciences pour expliquer le comportement de la matière hors de tout effet (dont celui de la conscience qu’on exclut souvent sans discussion). Le fait que cette théorie implique que la matière soit en réalité une information non locale et parfois virtuelle ne lui donne pas le même statut que la conscience.

Phénomène quantique et conscience
La physique quantique a permis de comprendre que la matière est une information, que les particules ne sont pas localisées dans l’espace et que les phénomènes quantiques peuvent agir à rebours dans le temps. (Voir mon article –L’expérience de Wheeler – gomme quantique à choix retardé).
Ce sont aussi des propriétés qu’on donne à la conscience, ce qui fait dire à certains que la conscience est quantique. Faire l’amalgame entre les entités dites quantiques et la conscience est une erreur, ce serait comme dire qu’un oiseau est une plume car on a trouvé chez l’oiseau certaines caractéristiques des plumes !
C’est oublier que le formalisme mathématique de la physique quantique ne fait que décrire le comportement des particules. Elle ne parle pas de conscience, ne l’explique pas et l’évacue le plus loin possible de ses équations où elle n’a pas sa place.
La physique quantique est souvent vulgarisée sans discussion sur les caractéristiques particulières de la conscience.
Phénomène quantique et observation passive
Dans une observation d’un phénomène quantique, comme lors d’une expérience, la conscience a un rôle très particulier.
La théorie quantique implique qu’une entité qui peut être dans plusieurs états différents se trouvera effectivement dans un mélange de ces états. Si elle peut passer par 2 fentes alors elle est dans un état de superposition à la fois dans une fente et dans l’autre. (Voir expérience de Young)
On explique rarement que la théorie prédit que la superposition devrait se propager à tout l’environnement. Cela implique que vous vous retrouveriez avec une plaque, un écran et des instruments de mesure qui seraient dans un état superposé contenant soit la particule à gauche soit à droite. Par extension la superposition atteindrait tout le reste : l’univers entier serait dans un double état, la superposition de tout ce qui existe et la particule à gauche avec tout ce qui existe et la particule à droite.
Or ce n’est pas ce qui se produit. On invoque alors un nouveau concept physique pour expliquer pourquoi ça n’arrive pas : la décohérence. On raconte que l’environnement ne se laisse pas faire et arrive à ne pas se faire dédoubler. Comme si le nombre faisait la force. Sauf qu’on ne sait pas à partir de quel nombre ni par quel mécanisme la superposition serait empêchée. Ce mécanisme échappe au formalisme mathématique. Selon la théorie, la question de savoir pourquoi on ne se retrouve pas systématiquement avec des laboratoires démultipliés dans une superposition d’états quand on effectue l’expérience avec 2 fentes n’est pas résolue.
En vérité il existe bien une explication, rarement donnée. Afin d’éviter que toute la réalité se retrouve dans un état superposé il est indispensable qu’il existe quelque chose dont la propriété est de ne pouvoir être que dans un état unique non superposé, et que cette chose soit elle-même capable d’agir sur la matière pour empêcher son dédoublement.
Cette chose est la conscience. Un état mental est par définition unique.
La conscience n’est donc pas quantique. Elle est ce qui permet au monde d’être quantique tout en gardant globalement un état unique de ce qu’elle observe. Si la conscience était quantique alors vous pourriez être dans un état mental double où seul le détecteur de gauche voit la particule et où seul celui de droite voit la particule. Vous pourriez avoir conscience d’être en train de lire ce texte tout en ayant conscience de ne pas être en train de le lire. En fait vous auriez tout le temps les yeux à la fois ouverts et fermés, jamais l’un ou l’autre. Et vous seriez un peu partout à la fois, vous ne prendriez aucune décision puisque toutes les possibilités de choix se produiraient en même temps.
Rappelez vous du premier théorème d’incomplétude de Gödel :
« Dans n’importe quelle théorie récursivement axiomatisable, cohérente et capable de « formaliser l’arithmétique », on peut construire un énoncé arithmétique qui ne peut être ni démontré ni réfuté dans cette théorie. »
La conscience est-elle ce qui manque pour qu’aucun énoncé mathématique ne puisse être indémontrable et infalsifiable sans devoir y ajouter un nombre infini d’axiomes ?
Remarque : on parle ici de conscience au sens plus le plus large : même inconscient, un individu ou une entité dotée de cette caractéristique permet de fixer la réalité. Sinon, l’observateur en état d’inconscience devrait obéir aux mathématiques quantiques : il pourrait ainsi être à la fois conscient et inconscient, c’est-à-dire à en même temps suivre les lois quantique et ne pas pouvoir les suivre, ce qui serait un étonnant paradoxe.
Rôle actif de la conscience
Lorsqu’on parle d’observateur on raconte souvent à tort que le rôle de la conscience est passif.
Il a été montré que la conscience pouvait agir sur la matière directement ou en modifiant les probabilités des phénomènes quantiques.
Le chat de Schrödinger est capable de savoir lui-même s’il est vivant ou mort, même en dormant, jamais les deux en même temps. Sa conscience est même capable d’agir sur les probabilités quantiques. S’il le veut vraiment il peut même faire en sorte que la matière ne suive plus les règles mathématiques du formalisme quantique, comme les poussins de Peoc’h (voir –Psychokinèse et télékinésie-)
La psychokinésie consiste à modifier ou déplacer la matière par la pensée. Ainsi, lorsque des expériences montrent que Jean-Pierre Girard est capable de dévier un faisceau de particule dans une direction choisie, c’est une preuve que l’esprit peut forcer des entités quantiques à ne pas suivre les règles établies mathématiquement.
Notez qu’en allemand, la réalité se dit Wirklichkeit et qu’il s’agit d’un verbe d’action. On crée la réalité, qui n’est pas un objet mais un phénomène en cours.
Conclusion
La conscience est-elle quantique ?
Un état mental est unique et c’est ce qui le distingue fondamentalement des objets quantiques ou particules de matière. La conscience, en tant qu’entité non soumise aux mathématiques du formalisme quantique, est nécessaire à l’existence de la réalité. Sans elle toute la matière serait un flou formé de virtualités.
La conscience produit la réalité quantique qu’elle observe.
La pensée (ou la volonté) peut même agir sur les objets quantiques en les faisant désobéir aux lois mathématiques.
La conscience ne peut donc pas être quantique. Elle est ce qui manque au formalisme mathématique pour qu’aucune question ne soit indécidable pour l’Univers.